samedi 13 octobre 2012

Le monde change !

Rien d'extraordinaire me direz-vous ...
Mais en me posant la question de l'intérêt d'apprendre avec internet, je me suis rappelé  d'un enregistrement de Milad Doueihi au cours de l'émission Place de la toile sur France Culture.  Cet historien des religions, enseignant à l'université de Laval au Québec postule pour un nouvel humanisme.
Vous pourrez retrouver le podcast de l'émission en cliquant sur ce lien

Pour un humanisme numérique !
Au départ était l'humanisme de la Renaissance, un mouvement culturel européen visant à renouer avec la philosophie gréco-latine,  manifestant un appétit pour le savoir après une longue période moyen-âgeuse. 
L'anthropologue Claude Levi-Strauss réprouve cette humanisme qu'il qualifie d'agressif et d'outrancier dans cette vidéo de 1974 accessible sur le site de l'INA. Pour faire suite à cet humanisme philosophique et aristocratique, il définit l'humanisme du XIXe siècle, exotique et bourgeois, lié à la découverte des cultures de l'Asie ainsi qu'à la révolution industrielle. En opposition à ces deux cultures, il détermine son humanisme, l'humanisme démocratique prenant en compte ce qui est exclu des deux autres, le geste, le mythe, l'oralité, ...
Milad Doueihi milite pour un quatrième humanisme, l'humanisme numérique qui se différencie des trois autres sur au moins deux aspects :
  • Le rapport au document, au livre, à l'imprimé : Aujourd'hui, le document n'a pas la même fixité. Numérique, il est "modifiable" ! 
  • Les modifications dans l'exercice de la démocratie liées au numérique : le printemps arabe, les protestations en Chine ou en Iran, les tweets politiques ...
De l'intérêt d'élargir son environnement réseau d'apprentissage personnel
Le monde change, et maintenant. Je sais pourquoi ! Il est numérique. Quels modèles économiques et culturels faut-il imaginer pour s'adapter à cette réalité ? C'est peut-être l'un des enjeux du réseau d'apprentissage personnel (j'ai une préférence pour cette expression). 
Aujourd'hui, deux mondes se côtoient encore : 
- un monde qui s'accroche et s'adapte en instaurant de la loi DAVSI (Droit d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information) visant à transposer le statut juridique de l'auteur sur des supports physiques (imprimés, disques, cassettes) vers de nouveaux supports numériques "volatiles". C'est dans ce cadre que sont gérées les exceptions pédagogiques présentées par Savoirs CDI. 
- un nouveau monde numérique qui crée de nouveaux modèles économiques comme  la licence Creative Common.
Nous sommes également en train de vivre une période d'évolution démocratique liée à l'usage des outils numériques, dans laquelle l'individu numérique doit pouvoir trouver sa place, son identité.

Je préfère l'expression réseau d'apprentissage personnel parce que j'y retrouve la notion de collectivités et d'interaction. Il doit permettre de continuer d'apprendre, de s'adapter et prendre  part à la réalisation de cet univers numérique. 
Continuer ... Il faut donc commencer. Et c'est là que je retrouve mon objectif initial sur ce MOOC, une réflexion sur la potentialité d'un réseau d'apprentissage de classe, pour préparer  les jeunes élèves à un monde que sans doute, nous ne connaissons pas encore. 

#InteretDapprendreAvecInterrnet
Compléments d'information : 
Milad Doueihi en vidéo : http://www.entreprises-et-cultures-numeriques.org/pourquoi-un-humanisme-numerique/





1 commentaire:

  1. Merci du partage de l'angle prospectif de vision des choses ("tout ce qu'on ne connaît pas...") et aussi pour l'arrivée du son dans toutes nos visualisations :-)

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